Éco-anxiété
Gérer l’anxiété face aux questions climatiques
Dégradation environnementale, urgence climatique, catastrophes naturelles… Face à ces éléments, un sentiment d’angoisse peut naître. On parle alors d’éco-anxiété. Le phénomène n’est pas à négliger et requiert une approche particulière avec des actions accessibles et des communications empreintes d’espoir.
Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?
L’éco-anxiété ou anxiété climatique désigne le sentiment de déprime liée à la dégradation de l’environnement. Elle découle de la peur chronique de la catastrophe environnementale, provoque une détresse et paralyse parfois l’action climatique, même chez les personnes qui n’ont pas subi personnellement les conséquences du changement climatique.
Comment l’éco-anxiété apparaît-elle ?
L’éco-anxiété est une expérience individuelle variant d’une personne à l’autre, mais présentant des facteurs récurrents. La couverture médiatique a notamment un impact important sur les jeunes générations, souvent considérées comme les plus touchées par la crise climatique. Elle leur expose les conséquences de la dégradation environnementale et les répercussions politiques, économiques et sociales, augmentant ainsi leur appréhension concernant l’avenir.
Par ailleurs, certaines personnes ressentent une responsabilité personnelle vis-à-vis du changement climatique et éprouvent de la culpabilité quant à leur impact environnemental individuel. La pression d’adopter des comportements durables et la crainte de ne pas en faire suffisamment nourrissent leur anxiété, surtout lorsque ces personnes se sentent seules, insignifiantes et isolées face à l’ampleur des dommages.
Enfin, les personnes qui ont un lien émotionnel fort avec la nature peuvent être profondément touchées face à la destruction des écosystèmes qui leur sont chers.
Pourquoi ne faut-il pas ignorer l’éco-anxiété ?
L’éco-anxiété est un trouble qui n’est pas visible, mais qui affecte la santé mentale de
millions de personnes. Aider à réduire l’éco-anxiété permettrait de baisser leur niveau de stress, d’accroître leur bien-être et surtout de leur redonner confiance dans leur capacité à agir et à faire la différence. Ceci est d'autant plus crucial pour les personnes déjà engagées, chez qui l'éco-anxiété risque d'entraîner une perte de motivation.
Comment agir pour réduire le sentiment d’éco-anxiété ?
L’éco-anxiété est une réponse émotionnelle aux questions climatiques. Dès lors, présenter simplement des faits ou informer ne suffit pas pour y remédier. Une approche rationnelle basée sur l’écoute et la prise au sérieux des personnes qui en souffrent s’avère donc essentielle.
Offrir un espace où celles-ci peuvent partager leur ressenti permet de limiter leur isolement et renforce le sentiment de communauté. Il est important de montrer aux éco-anxieux que leur présence et leur voix ne passent absolument pas inaperçues, tout en leur rappelant que personne n’est seul dans la lutte climatique. Ce message peut être illustré par des exemples d’individus ou de groupes engagés ayant accompli des efforts remarquables.
Une autre solution pour viser une réduction du sentiment d’éco-anxiété est de proposer une routine axée sur le bien-être (via de la méditation, par exemple) ainsi que des actions à la fois impactantes et accessibles. Suggérer des objectifs trop ambitieux serait en effet contre-productif. Les petits ruisseaux font les grandes rivières et le fait d’accomplir ces petits gestes redonnera confiance aux éco-anxieux en leur capacité à faire la différence. Et cela ne fera que catalyser encore plus l’action climatique.
Comment redonner espoir pour motiver l’action climatique ?
Pour réduire l’éco-anxiété, il est nécessaire de donner aux individus le pouvoir de créer un changement positif. Mettez en avant les efforts collectifs, montrez les progrès et contrez la négativité ou utilisez cette dernière comme moteur d’action.
Pour rebooster la motivation, il est crucial d’immerger votre public dans un futur écologique réalisable et désirable en utilisant des images évocatrices et des récits inspirants. Il est important de montrer que cet avenir est encore possible, et ce grâce à l’action conjointe de personnes engagées.
Nous sommes trop souvent bombardés d’informations à propos des effets néfastes de l’action humaine sur les ressources naturelles et la biodiversité. Les informations sur l’impact des actions positives se font quant à elles beaucoup plus rares. Or, leur visibilité est essentielle pour renforcer le sentiment d’efficacité et démontrer que le changement est réalisable à l’échelle individuelle.
Les informations négatives suscitent aussi la peur et la tristesse, des sentiments qui accentuent l’anxiété et entraînent une paralysie face à l’action climatique. Pour contrer cela, mieux vaut communiquer des informations ayant pour effet de provoquer de la colère ou de l’optimisme, deux émotions qui encouragent le passage à l’action.
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